lundi 12 septembre 2011

Un Homme ordinaire, d'Yves Simon

Yves Simon publie chez Nil Editions, le 3 novembre prochain, Un Homme ordinaire. Résumé.

Fils unique choyé par des parents qui mènent une vie modeste, Yves Simon a passé son enfance à regarder ces deux êtres s'aimer d'un amour fou et s'épuiser chaque jour à affronter des fins de mois difficiles.

Comme la rive dorée de Zurich, Contrexéville exhibe ses opulentes villas, et un petit garçon qui perçoit déjà la dure condition infligée au monde ouvrier est initié au courage et à la joie par un couple déjà légendaire pour lui. Mais un adolescent qui est soudain happé par la folie des années 60, qui assiste à la naissance du rock, à la révolution Dylan, et découvre les jupes des filles sur les scooters peut-il encore seulement voir tout l'amour que lui voue son père ? Sans en avoir conscience, il embrasse l'avenir qu'il fera sien avec la bénédiction d'un cheminot ancré, lui, dans un univers d'humilité et de discrétion incompatible avec les ardeurs de la jeunesse.

Et à l'instant où ce père disparaît, un autre fils naît : un orphelin de vingt ans découvrant avec stupeur que c'est précisément sa liberté d'artiste que lui a léguée l'affection inconditionnelle d'un " homme ordinaire ".

J'ai lu "Un Homme ordinaire", le dernier ouvrage d'Yves Simon, en une heure. Une heure bouleversante. Yves Simon est un magicien des mots : on retrouve dans cet opus de la collection "Les Affranchis"* de Nil Éditions, toujours la même et belle écriture, fine et ciselée, précise et pourtant poétique. Une écriture qui nous emmène dans l'intime de l'artiste, au creux de ses sentiments puissants pour son père disparu depuis plus de quarante ans. S'il s'agit d'un exercice de style, il s'agit aussi d'un exercice d'honnêteté puisque Yves n'hésite pas à dévoiler une face un peu sombre de ses propres émotions d'adolescent, à une époque où il avait presque honte de la condition ouvrière de son père. À une époque où en tout cas tout les séparait : l'âge, les goûts et surtout les rêves. Il aura fallu la maladie, celle qui emportera cet "homme ordinaire", pour réconcilier les deux hommes. "Un Homme ordinaire" est la longue lettre d'amour, pour dire les mots, jamais dits, d'un enfant qui a vieilli, qui est désormais plus âgé que celui à qui elle est destinée à travers le temps.


*Avec la collection "Les affranchis", Nil propose à des auteurs de rédiger « la lettre qu’ils n’ont jamais écrite ».

Mots clefs : #Yves Simon ; #Un homme ordinaire ; #Nil Editions

mardi 26 avril 2011

Les rencontres polar de Jimmy

Venez à la rencontre des auteurs de polars Lucienne CLUYTENS, Jean DEPREUX, Philippe GOVART et Léo LAPOINTE

Mardi 10 mai, à 20 heures
Café-resto LE VINCI
70 rue de l'Hôpital Militaire à Lille

jeudi 24 mars 2011

Le terreau immonde du FN

Si la montée du Front National a de quoi effrayer, les commentaires incessants de la presse sur les raisons de cet engouement de la part des électeurs ont quant à eux de quoi agacer. On nous parle de déception de la politique menée depuis des années par les partis "classiques" qui se sont succédés au pouvoir, on nous parle de chômage, on nous parle de perte de pouvoir d'achat, on nous parle d'exaspération des masses… Mais on oublie les deux raisons profondes et endémiques : le fascisme évident qui anime ceux qui constituent le fond historique du parti ; la bêtise et l'inculture qui ont toujours constitué le terreau des intolérances et de la manipulation.

On peut toujours tenter de nous faire croire que le FN est un parti démocratique, certes un peu extrémiste mais qui en fin de compte "dit tout haut ce que le peuple pense tout bas", je reste persuadé qu'il s'agit d'un parti fasciste qui manipule sa troupe d'électeurs imbéciles, électeurs qui n'ont même pas le souvenir de l'histoire récente. Car savent-ils d'où vient le FN ? Savent-ils qu'il est une émanation de l'organisation "ordre nouveau", qui provient elle-même du mouvement "Occident" qui plante quant à lui ses racines dans les immondices de "Jeune nation", mouvement nationaliste et néofasciste créé en 1949, juste après l'occupation nazie… ?

La pellicule policée dont Marine Le Pen tente d'enduire le FN pour le rendre acceptable est bien mince et ne filtre qu'à peine les remugles du brouet infâme dont il est issu. Les électeurs du Front national feraient bien de se rendre compte que cette odeur pestilentielle qui les accompagne les rend purement et simplement infréquentables.

jeudi 10 mars 2011

La Compagnie des femmes, d’Yves Simon

(Editions Stock - Février 2011)

Un road movie littéraire

Lorsqu’on est soi-même auteur de romans, la lecture de certains ouvrages peut rendre jaloux. La Compagnie des femmes, d’Yves Simon, fait partie de ces romans qu’on aurait aimé avoir soi-même écrits… Le style est limpide, fluide mais puissant, truffé de poésie et émancipé des platitudes et autres lieux communs que l’on rencontre désormais souvent dans l’actualité littéraire française. Chaque page constitue un écrin pour des mots subtilement agencés. Chaque paragraphe véhicule une image, une originalité, une couleur singulières. Chaque ligne nous embarque dans l’univers particulier et intime de l’auteur. L’histoire ? Un road movie de Paris vers le sud de la France sur le parcours duquel le narrateur, entre rencontres de hasard et retrouvailles improvisées, livre les souvenirs de sa vie passée. Yves Simon semble être passé maître dans l’art de l’autofiction, chère à Serge Doubrovski : quelle est la part du réellement vécu, quelle est la part de sa vie imaginée ou sublimée ? A chacun de tenter de deviner, sous la pellicule de l’encre, cette vérité aléatoire où semblent sourdre à chaque instant les désirs de l’artiste, où palpitent, comme les pulsations de nos cœurs, ses sentiments qui dérivent parfois pour s’en revenir toujours vers la même femme : Léonie. Quoi qu’il en soit, que l’histoire soit inventée ou non, c’est de sincérité dont il s’agit dans ce livre. La Compagnie des femmes appartient à la catégorie des romans qui nous consolent du monde, de la vie, tant il constitue une échappée belle, un voyage dans des paysages que l’on connait et reconnait et que l’auteur nous invite à revisiter, au travers du filtre de ses propres émotions et de la subtilité du regard qu’il y porte. À ne surtout pas manquer si l’on aime la littérature. La vraie.




Mots clefs : #Yves Simon, #La Compagnie des femmes, #éditions Stock

lundi 7 février 2011

Yves Simon publie "La compagnie des femmes"

Yves Simon publie son prochain roman, "La compagnie des femmes", aux éditions Stock. Sortie le 23 février 2011.

>>Voir l’émission « thé ou café », sur France 2, du dimanche 6 février.
>>Voir la Grande Librairie, sur France 5, du jeudi 17 février



22 février
: j'ai acheté hier après-midi, au Furet du Nord de Lille, le dernier roman d'Yves Simon, "La compagnie des femmes". J'étais allé voir à tout hasard. J'ai été étonné de le trouver en rayons avant la date annoncée de parution (23 février). J'en parlerai dès que je l'aurai lu. Je suis impatient de commencer.

10 mars : Je viens de terminer le livre... Lire mon avis

Présentation de l’éditeur (éditions Stock)


Certains écrivains, au gré de leurs publications, nous donnent volontiers de leurs nouvelles à travers chacun de leur livre ; ils n’hésitent pas à raconter, à montrer le monde, l’époque, pour tenter de mieux les comprendre, mais avant tout de se comprendre eux-mêmes. Depuis son premier livre, Les Jours en couleurs, paru voilà quarante ans, Yves Simon n’aura cessé de poursuivre sa propre trace, il nous a dit sa jeunesse, ses illusions perdues, ses chagrins, ses amours, mais jamais n’avait-il consacré jusqu’à ce jour un roman tout entier empreint, comme son titre l’indique, de la compagnie des femmes.

S’il se présente autant comme une autobiographie déguisée qu’un carnet de route, le nouveau roman d’Yves Simon vaut surtout pour l’histoire d’amour très singulière qui l’anime, le porte et le transcende. « Léonie était jeune et moi qui vieillissais », écrit le narrateur avant de reprendre le chemin de quelques-unes des femmes qui le hantent, aussi bien sa mère que les rencontres les plus éphémères. Mais la beauté de cet amour décisif éprouvé pour Léonie emporte dans le même élan lecteur et narrateur. On se prend alors à rêver d’être le passager clandestin de ce voyage, un road novel, dont seul l’écrivain connaît la destination finale.

Les premières lignes

Léonie était jeune et moi qui vieillissais.

Je pensai qu'il me faudrait au moins mille pages pour décrire son visage. Un millier de pages pour sculpter les contours et reliefs d'une figure de femme, avec le seul usage des mots, les lettres d'un alphabet, une grammaire et des adjectifs pimpants. Décrire avec une minutie raffinée ses lèvres ourlées, un nez joyeusement épaté, des yeux noirs effilés pareils à des corps d'abeilles. Mais encore le pigment d'une peau métissée, sa couleur exacte - ambre tendance pain au lait -, les minuscules grains de beauté disposés au pic de ses joues. Après ce travail titanesque, une image à peu près correcte parviendrait-elle à se visualiser dans l'imaginaire d'un quelconque lecteur ?

Très vite je fus convaincu que les mots seraient inopérants pour évoquer ce qui simplement nous émeut par la vue, par une photographie, ce petit ovale de réalité qu'est un visage. Je n'en éprouvai ni amertume ni rage, ma déception suffisait. Moi qui avais écrit bon nombre de romans, j'en arrivais à ce constat d'impuissance que je ne pourrais décrire à la perfection la souveraine élégance de Léonie. Ni surtout la rendre séduisante et attachante à des lecteurs lambda qui n'auraient jamais eu dans leur entourage une personne aussi émouvante qu'elle à observer. Sans doute qu'il me suffirait d'asséner que Léonie était belle et gracieuse et chacun accolerait à ces deux adjectifs un visage beau et gracieux de son choix. L'affaire serait entendue. On le sait, les attractions pour un visage sont question d'imagination, chacun a son histoire, ses souvenirs, son entendement du beau comme du gracieux et alors défilent, comme lors d'un portrait-robot, toutes sortes de bouches, de nez, un menton, des mimiques, l'abîme d'un regard, des franges sur le front, pour élaborer secrètement le visage beau et gracieux d'une personne jamais rencontrée.
Lire aussi :








Mots clefs : #Yves Simon, #La compagnie des femmes, #Editions Stock

Danseuse

Il y a des émotions, comme ça, comme des océans qui débordent, qui pourraient tout emporter. Des villes entières. Le cœur, au moins. D’autres fois, ce sont des pincements à l’âme, légers, qui font naître des frissons sur la peau, des larmes sur les paupières. Ce n’est rien. Presque rien. Ce n’est qu’un petit bouleversement, subtil, le geste d’une danseuse, sur la scène là-bas, sous le projecteur, au moment précis où Chopin a voulu son nocturne si émouvant. A ce moment-là. Juste là. Une petite aiguille dans le cœur, deux aiguilles peut-être, l’une qui passe par l’oreille, l’autre qui se faufile dans l’œil. Un mouvement, une grâce inouïe, deux ou trois notes et cela monte d’un coup, ça vient du ventre, on se sait pas, ça mouille les cils. On ne sait pas grand-chose de tout cela. On ne sait rien, sans doute. Personne. Pas les psys. Encore moins les psys, qui évoquent toute la chimie des hormones pour dire nos joies. On ne veut rien savoir. On sait simplement qu’une silhouette dans un creux de lumière a dansé pour vous, deux secondes, trois peut-être, une éternité éphémère, une joie pure. Rien que pour vous. Car vous vous dites que vous seul avez ressenti cela à cet instant, que c’est votre privilège. Des années de travail, de lutte contre le corps qui souffre, contre l’esprit qui voudrait renoncer, des années de douleurs, de larmes mêlées d’exaltation. Des rêves, des découragements, des désespoirs de jeune fille, des rires, des angoisses… Tout cela pour vous offrir, à ce moment précis, à vous qui n’êtes qu’un corps empoté, empêtré dans la glaise de votre âge, le beau de la vie, la perfection d’un geste, d’une posture disparue la seconde suivante. Pour vous offrir simplement cela, un instant de bonheur, la beauté d’un oiseau qui s’évapore dans un sourire.
Mots clefs : #danse, #danseuse, #chopin

dimanche 2 janvier 2011

Bonne année 2011 : que la lucidité et le discernement vous accompagnent

« Je me souviens… ». Souvent, je pense au passé, aux formes révolues qui le hantent, qui ne signifient presque plus rien. Des visages, des regards, des mots prononcés, des chuchotements, des frôlements de peau, des silhouettes, des ombres, des petits événements qui parsèment la mémoire… Tout un tas de souvenirs qui s’effilochent, dont je suis, la plupart du temps, incapable de dresser la liste chronologique et qui sont pourtant le reflet évaporé du terreau qui a forgé l’individu que je suis aujourd’hui.

« Je me souviens… ». On ne se souvient de rien, en réalité. On ne fait jamais que recréer, dans le secret de nos cerveaux, au creux des alcôves complexes de nos synapses, les fantômes du passé, chaque fois subtilement différents. Alors, plutôt que de se retourner sans cesse vers ce qui n’est plus, peut-être vaut-il mieux porter nos regards vers ce qui est, là, maintenant, aujourd’hui, à portée de nos choix : le présent.

Pour cette année 2011, je vous souhaite d’être en mesure de vivre intensément chaque instant qui constitue ce présent, d’en jouir réellement, pleinement, en le partageant avec ceux qui vous aiment et que vous aimez, tout en gardant un œil ouvert vers l’avenir, vers ce qui sera peut-être, vers ce futur où se projettent vos désirs et vos rêves. Vers ce futur dont on ne sait rien mais qui peut contenir tous les espoirs d’aujourd’hui.

Pour cette année 2011, où se profilent déjà, entre les spectres récurrents des crises, des guerres et des intempéries, les combats quotidiens qu’il nous faut mener pour exister, pour travailler, pour élever nos enfants, pour être respectés dans nos vies, dans nos convictions et dans nos heures salariées, je vous souhaite également la lucidité : cette clairvoyance qui permet de distinguer et de préférer pour nos existences ce qui est réellement important de ce qui ne l’est vraiment pas. Et seules deux ou trois choses essentielles apparaissent, lumineuses et évidentes, sous l’éclairage puissant du discernement…

Bonne année ! Bonne lucidité !
Mots clefs : #2011, #lucidité, #discernement

mardi 21 décembre 2010

Concours d’écriture collégiens « Cœur de polar »

La Villa départementale Marguerite Yourcenar organise, en partenariat avec la Délégation académique Arts et Culture du Rectorat de Lille, un concours d’écriture à destination de tous les collégiens du Nord. Celui-ci met à l’honneur l’enquête policière et la police scientifique. Les textes des collégiens concourant dans chacune des deux catégories (6e/5e et 4e/3e) doivent parvenir à la Villa départementale Marguerite Yourcenar avant le 18 février 2011. La remise des prix (plusieurs centaines d’euros en chèques multimédia) aura lieu à la Villa départementale Marguerite Yourcenar samedi 7 mai 2011 en présence des lauréats et de leur famille.

>> En savoir plus…
Mots clefs : #Villa Marguerite Yourcenar, #Marguerite Yourcenar, #concours d'écriture, #concours de nouvelles, #coeur de polar, #polar

jeudi 2 décembre 2010

5e fête du livre de Lille « Escales hivernales »

La Maison Folie Wazemmes, site culturel lillois d’exception, accueille, les 11 et 12 décembre 2010, la Fête du Livre de Lille Escales hivernales, qui a su s’imposer en quelques années comme un événement littéraire attendu et incontournable de la région : rencontres et échanges entre les acteurs du monde du livre, le public et une cinquantaine d’auteurs.

jeudi 18 novembre 2010

Perdez-vous dans le grenier à livres

Faites un tour dans le grenier à livres : un blog foisonnant sur la littérature, la BD, le monde littéraire, les librairies d’ici et d’ailleurs… N’hésitez pas à vous y perdre mais vous risquez d’y passer plusieurs heures. >> Visiter le grenier



Mots clefs : #grenier à livres, #littérature, #BD, #librairie

lundi 18 octobre 2010

Dire les éblouissements

Dire les éblouissements, les frôlements d’âme et de peau… Chercheur de mots, je traque inlassablement, pour le décrire, l’essentiel. Cet essentiel invisible qui fait que nous existons autrement que comme des numéros, cet essentiel qui nous rend reconnaissables et émouvants : nos dérives, nos aspérités, nos espoirs, nos doutes, nos tristesses, nos colères et nos faiblesses. Je n’ai que cette ambition, et elle est démesurée : saisir l’insaisissable, collecter les traces infimes que nous laissons de nos passages ici ou là, les indices ténus de nos rêves esquintés, de nos émois enfuis, de nos amours envolées. En faire des romans. Il y a des murs, autour de chacun de nous, qui nous enferment et nous isolent. Je ne cherche pas à les détruire, comment ferais-je ? Je ne fais qu’observer, à travers les interstices entre les briques, nos vains efforts pour les fracasser. Je contemple nos combats perdus pour les écrire. Pour dire toute cette fatigue, tout ce courage qu’il nous faut pour traverser nos vies. J’essaie. Et parfois, je n’en ai plus, de ce courage, plus une once, plus un atome. Parce que je me dis que cette quête est peut-être illusoire, que le monde est plus fort que nos pauvres mots. Ce monde où seuls comptent les chiffres de l’économie et de la finance, qui nous réduisent à de tristes statistiques.

mercredi 15 septembre 2010

Leçon d'obscurité

Certains édifient leur existence sur la malveillance, la manipulation et la haine. Fermés à toute émotion positive, ils rendent impossible l’entrée en eux de la compassion. Froids, calculateurs, ils sécrètent leur rancœur reptilienne comme un venin, font des procès à leurs voisins, procèdent au harcèlement moral et sexuel, démolissent leurs subordonnés, battent leur femme, dénoncent les juifs sous l’occupation nazie… Leur objectif semble être de faire de la vie des autres un enfer. Tous les moyens leur sont bons pourvu que la souffrance qu’ils induisent soit au rendez-vous. Par leur comportement, ils cherchent à fuir le vide en eux. Car il n’y a rien en eux : pas d’âme, pas de jouissance, pas de joie. On n’y trouve que l’organe comptable de leurs turpitudes, leur cerveau sec. Tout manque à leur existence, la vie elle-même. Ils abritent quelque chose en eux, cependant. Un désert. Celui où grésille l’exact envers de l’intelligence. Car l’intelligence ne va qu’avec le cœur. On peut apprendre une chose d’eux, une seule, qu’il faut retenir pour ne pas la reproduire, jamais : c’est la leçon d’obscurité qu’ils distillent. Capables de détruire des espoirs et de ruiner des vies, de mener leurs victimes au suicide, ils furent, dans d’autres temps, d’autres lieux, bâtisseurs de camps de concentration, de goulags et de salles de torture. Mais souvent, ils se contentent de quelques proies isolées, pour mieux s’en repaître. Ils sont partout, dans les familles, dans les entreprises et les administrations, ils s’insinuent et construisent sournoisement leurs toiles. Lentement, ils fabriquent leurs pièges psychologiques tout en observant leurs victimes. Les reconnaître, les voir venir de loin, c’est ce qui permet de les fuir avant qu’ils n’attaquent.

lundi 13 septembre 2010

A découvrir : le blog de Jean-Marc Bellot

Un blog à découvrir, celui de Jean-Marc Bellot, dont voici les termes de l'entête :

"Pluri-disciplinaire par nature, ce blog verra abordés des sujets aussi variés que le baroque, les processus de vente, les mangroves de Floride, le débit des grands fleuves et tout autre thème qui enflammera ma curiosité ou mon désir l'espace d'un instant !"

Son dernier message, "travailler dans le plaisir", nous montre qu'il est possible d'envisager autrement l'organisation du travail...

>>voir le site
Mots clefs : #Jean-Marc Bellot, #blog