Chez Raymond Carver, les tranches de vie ont un goût amer, celui du malheur. Le nouvelliste décrit des mondes qui partent en morceaux, des gens à la dérive, l’ennui, l’alcool, les existences ordinaires de petits Américains normaux et pourtant paumés, pour qui tout se dérobe : la vie, l’amour et surtout les rêves. " Les choses changent ", écrivait Carver, " je ne sais pas comment ni pourquoi mais elles changent sans que l’on s’en rende compte ni qu’on le désire ". Toujours vers le pire, c’est pour lui évident. Un univers de désespérance, un regard oblique sur la vie, à découvrir ou à redécouvrir.
" Parlez-moi d’amour ", en livre de poche, collection Biblio. 17 nouvelles déglinguées, comme l’homme, décédé en 1998 avant d’avoir atteint 50 ans.
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