D où vient Angéla Küber ?

D'où vient Angéla Küber ?

Roman
Auteur : Bruno Descamps
Parution le 14 avril 2009 aux éditions Ravet-Anceau
160 pages - 4,90 € TTC - ISBN : 978-2-914657-85-3





A PROPOS D'ANGELA

Synopsis
En 1987, Angéla Küber a fait un passage éclair dans la vie de Vlad. Pendant six mois, ils se sont aimés, puis elle a disparu, sans laisser de traces. Comme si elle n’avait jamais existé. Vingt ans ont passé, Vlad ne l’a pas oubliée et n’a jamais cessé d’espérer son retour. Quand on lui signale l’existence d’un livre écrit par une certaine Angéla Küber, il découvre que ce roman raconte leur histoire. Or, il a été publié cinquante ans plus tôt.


Extrait
On n’est jamais sûr des endroits où l’on a perdu ses rêves. On sait qu’on les a abandonnés, pourtant, quelque part sur la Terre. On le sait, puisqu’on ne les porte plus en soi. Ils nous manquent. Ils font comme un creux.


Il en est de même de certains visages. Un visage a beau être envoûtant, il finit toujours par s’estomper de la mémoire, lorsqu’il s’est absenté trop longtemps de notre vie. Même un visage aimé. C’est assez terrible, d’y penser. Un départ est toujours une déchirure. A cette douleur vient s’ajouter celle, plus discrète, de l’amnésie progressive des images.


Il faut du temps, pourtant, pour oublier un être absent, bien plus qu’il n’en faut pour s’empreindre d’un regard et faire l’apprentissage d’un sourire. Il faut du temps pour oublier, pour se soustraire du manque et entrer dans la délivrante lenteur du silence. Il faut tellement de temps qu’une vie, parfois, n’y suffit pas. Le manque persiste, même si, inexorablement, les visages s’étiolent.


Remerciements
A la fin de mon roman " D’où vient Angéla Küber ? ", j’ai souhaité glisser quelques remerciements. Tout d’abord à Sabine Checcozzo-Descamps, mon épouse, qui possède une acuité aiguë pour détecter dans mes textes l’éventuelle platitude des dialogues et qui m’a toujours soutenu dans mes périodes de baisse de moral. Ensuite à Yves Simon, écrivain et auteur compositeur, à qui je confie mes manuscrits. Il y porte un regard amical mais néanmoins professionnel en me faisant part de ses critiques précieuses et constructives. Et il m’encourage, depuis des années, à persévérer dans l’écriture. Un encouragement qui s’est finalement révélé fructueux. Un remerciement également à Angéla Koder, qui m’a permis d’utiliser son prénom et les consonances de son nom pour habiller et faire vivre mon personnage Angéla Küber.


Premiers chapitres
Mieux qu'un extrait, lisez les premiers chapitres de "D'où vient Angéla Küber"...

Articles du site sur "D'où vient Angela Küber ?"
>>D'où vient Angela Küber ?
>>Son et image
>>Portrait en noir et blanc d'Angela Küber
>>Angela Küber sur PolarMania

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Eclairages


Le personnage masculin de mon roman « D’où vient Angéla Küber ? » s’appelle Mussolini… Vladimir Mussolini. Pourquoi un tel nom ? Tout simplement parce que lorsqu’on écrit un roman, les idées viennent souvent de l’observation de choses anodines. En l’occurrence, ce patronyme, j’ai pu le lire sur une très ancienne tombe du cimetière d’un village situé près de Carcassonne, lors de mes vacances d’été il y a deux ans. Je m’étais demandé s’il y avait un lien de famille entre cette personne sous terre et le Duce tristement célèbre. Je m’étais dit aussi que ça serait amusant de donner ce nom particulièrement encombrant à un personnage de roman. Je m’amuse de bien peu de choses, me direz-vous… mais s’il y a un lieu où l’on peut faire ce qu’on veut, c’est bien les romans.


Dans « D’où vient Angéla Küber ? », il y a un roman dans le roman, qu’il faut s’appliquer à lire, à chaque début de chapitre. Il ne s’agit pas de simples exergues mais bien d’une autre histoire qui se déroule en parallèle. Je dis « autre histoire », mais, vous le verrez, ce n’est pas réellement le cas. Ce roman dans le roman s’appelle « L’envers des jours ». Je me suis inspiré pour ce titre d’une phrase d’une chanson d’Yves Simon ( A qui pense Gainsbourg) : « et pour l’éternité, qui est l’envers de nos jours, je ne t’oublierai jamais, mon amour… ». L’envers des jours, c’est donc, en quelque sorte, l’éternité. En lisant le livre, vous comprendrez pourquoi.


Une petite évocation, dans le roman, de la ville de Houston, où Angéla Küber serait allée rejoindre son frère. C’était juste un clin d'œil au superbe film Paris-Texas, de Wim Wenders, avec Harry Dean Stanton et Nastassja Kinski : Travis, le personnage principal se rend en effet à Houston pour chercher Jane, sa compagne disparue. Travis, comme Vladimir dans mon roman, perçoit la société comme un système incohérent dans lequel il ne se sent plus impliqué. Pour ces deux personnages, la réalité n’est jamais qu’un enchainement d’instants, de rencontres, d’évènements ou de non-évènements sans lien entre eux, dont ils ne sont que les spectateurs et non les acteurs. Ainsi, certains lecteurs m’ont dit avoir trouvé la première partie du roman un peu lente, plus lente en tous cas que les autres parties qui la suivent. C’est volontaire. Pour accompagner et illustrer l’apathie de Vladimir, j’ai en effet choisi ce procédé : décrire dans la lenteur un homme absent de la vie, qui observe, et sur lequel la réalité des jours ne semble avoir guère de prise. Jusqu’au jour où celle-ci le rattrape et l’emmène dans sa démesure.


Maxence Van der Meersch est évoqué vers la fin de l’histoire. Il s’agit ici d’un autre clin d’œil, à mon grand-père Robert cette fois, qui était ami avec cet écrivain du Nord relativement oublié de nos jours. Ma grand-mère, Marie-Jeanne, avait par ailleurs travaillé en usine avec Thérèze, l’épouse de Van der Meersch. J’avais envie de citer la mémoire de cet auteur important dont on ne parle plus beaucoup et dont on a dorénavant des difficultés à trouver les romans.


Mon roman est bien évidemment une fiction. Il comporte cependant une trame de réalité historique : la rafle du 11 septembre 1942 par les nazis accompagnés de la police française, la gare de Lille-Fives qui servit de lieu de transit pour les déportés, l’hôpital Calmette de Lille transféré à Ronchin sous l’occupation… Tout cela est vrai. Et le procès de Klaus Barbie en 1987, personne n’a pu l’oublier.


Thérèze et Maxence


Thérèze et Maxence Van der Meersch





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