Paul Sneijder est un survivant. Le seul survivant d'un accident d'ascenseur qui a tué les quatre autres passagers de l'appareil, dont sa fille. Un survivant ne vit plus. Il survit. Et Paul Sneijder survit, en apesanteur au-dessus des gouffres qui président désormais à son existence. Il survit grâce à une idée fixe, une passion morbide : le soir, dans le bureau qu'il a aménagé chez lui, assis à proximité de l'urne qui contient les cendres de son enfant, il compulse toute la documentation qu'il peut trouver sur les ascenseurs et échafaude d'étranges théories. "Le cas Sneijder", de Jean-Paul Dubois, est un roman sur la verticalité de nos villes et sur le peu de place que nous y accorde notre société moderne. "Comment en sommes-nous arrivés, là ?", s'interroge Paul. Le nouveau roman de l'auteur d'"Une vie française" est bâti comme en équilibre sur des vides, en équilibre au bord de précipices : le vide des cages d'ascenseur ; les vides qui s'installent, inexorablement, entre un homme et sa femme, entre un homme et ses enfants ; le vide où nous mène le temps qui passe, lorsque ceux qu'on a réellement aimés sont partis. Magnifiquement écrit, le dernier Dubois est, malgré son humour désenchanté, empreint d'une extrême tristesse. Et d'une belle lucidité, aussi.
Mots clefs : #Jean-Paul Dubois;#Le cas Sneijder;#Editions l'Olivier
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