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Je poste sur ce blog des informations relatives à mon activité d'auteur et à mon actualité. Quelques chroniques, aussi. Vous pouvez réagir aux articles publiés et me dire ce que vous pensez de mes romans.
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mardi 21 décembre 2010
Concours d’écriture collégiens « Cœur de polar »
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jeudi 2 décembre 2010
5e fête du livre de Lille « Escales hivernales »

jeudi 18 novembre 2010
Perdez-vous dans le grenier à livres

lundi 18 octobre 2010
Dire les éblouissements

mercredi 15 septembre 2010
Leçon d'obscurité

lundi 13 septembre 2010
A découvrir : le blog de Jean-Marc Bellot

"Pluri-disciplinaire par nature, ce blog verra abordés des sujets aussi variés que le baroque, les processus de vente, les mangroves de Floride, le débit des grands fleuves et tout autre thème qui enflammera ma curiosité ou mon désir l'espace d'un instant !"
Son dernier message, "travailler dans le plaisir", nous montre qu'il est possible d'envisager autrement l'organisation du travail...
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vendredi 27 août 2010
La moindre des choses

Mgr Christophe Dufour, archevêque d'Aix-en-Provence et d'Arles, a également déclaré, dans un communiqué, en réaction au démantèlement de camps illégaux de Roms et au rapatriement de plusieurs centaines d'entre eux vers la Roumanie et la Bulgarie : «Les discours sécuritaires qui peuvent laisser entendre qu'il y a des populations inférieures sont inacceptables».
jeudi 26 août 2010
Mort d’un auteur populaire (Patrick Cauvin)

Patrick Cauvin était un auteur populaire. Je veux dire un auteur qui écrivait de vraies histoires. Des histoires dans lesquelles déambulent de vraies personnes, qui nous ressemblent. Ces hommes et ces femmes dans ses romans sont ordinaires, ils perdent leur cheveux, leurs lunettes s’embuent parfois, ils se démènent avec leur quotidien… Ils vivent des vies ordinaires, jusqu’au moment où quelque chose survient, qui les catapulte dans l’inordinaire, là où sourdent des amours folles et inespérées. Je ne connaissais pas l’homme, seulement l’auteur, mais il me semble que les personnages, dans ses romans, lui ressemblent aussi. Ils sont en réalité toujours le même homme, un homme qui s’appelait Patrick Cauvin. Un homme qui s’observe dans un miroir après avoir endossé des vêtements qui, superbes et élégants sur le mannequin dans le magasin, se métamorphosent en fripes difformes dès qu’il les enfile.
Patrick Cauvin était un auteur populaire, en ce sens qu’il apportait du bonheur aux gens fatigués qui le lisaient le soir, après leur travail, dans l’inconfort d’une rame de métro ou à l’abri de leur chambre. Simplement du bonheur. Par ces histoires, il apportait de la joie dans l’ombre des jours. Et c’est infiniment plus important que tout autre chose. Les artistes devraient toujours être capables de faire cela, d’ouvrir leur regard sur les toutes petites choses, sur les gens d’ici, pour dire toute la noblesse qui apparaît dans leur apparente insignifiance, dans leurs heures précipitées et vides de sens.
lundi 23 août 2010
De lumière et d’ombre

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mercredi 30 juin 2010
Tu m'as manqué
Le regard des femmes
jeudi 24 juin 2010
Syngué Sabour (Pierre de patience), d'Atiq Rahimi

lundi 14 juin 2010
Angela Küber sur PolarMania

vendredi 28 mai 2010
L’Horizon, de Patrick Modiano

lundi 17 mai 2010
Féminin singulier

L’aspect sacré du visage

Si les visages sont notre bien propre, chacun d'eux fait partie du patrimoine mondial, il est le représentant de l'humanité tout entière et, en cela, ne peut se soustraire à la chaîne des six milliards d'individus à laquelle il appartient. Le masquer est "une intolérable atteinte" à l'histoire des femmes et des hommes.
Les visages parlent sans avoir à bouger les lèvres, sans voix ils racontent une histoire qui vient de loin, l'histoire de la beauté et de la laideur, celle de la jeunesse et des rides, ils disent l'enthousiasme et l'émotion, le souci et la joie, l'embarras, la peur aussi. C'est l'offrande de soi faite au premier venu, à l'inconnu, qu'il soit puissant ou miséreux : je t'offre mon visage pour que tu saches un peu de moi, d'où je viens, si ma peau burinée raconte d'anciens soleils, si ma peau trop transparente indique des globules rouges déficients ou que je viens d'Irlande. Mon nez te parle, mes joues te parlent, comme mon front et mon menton, eux aussi, racontent la témérité, la volonté, les soucis ou l'amour des sucreries...
Ton visage me parle tout autant. Nos deux ovales de peau émettent pour chaque autre un avis sur soi. Je suis mon visage et tu es ton visage. Lorsque le hasard nous fait nous rencontrer, je t'offre et tu m'offres, dans le même temps, ton image car cette partie de nous se partage à égalité, en fraternel étonnement.
Ce sont eux, les visages, qui restent enfouis dans nos mémoires pour restituer la personnalité de nos morts. Alors on les enchâsse, on encadre leurs portraits, on leur parle et on les embrasse, on les étreint comme des personnes et on verse des larmes rien qu'à les retrouver le soir, de retour chez soi : on chérit ces icônes de nos vies qui nous restituent l'homme, la femme, l'enfant que nous aimions. Comme dans un hologramme où un seul des points de l'ensemble représente l'image dans son entièreté, chaque visage est l'émissaire d'une personnalité, d'un corps tout entier, il est l'ange messager qui annonce, sans un mot, les bonnes et mauvaises nouvelles, l'ambassadeur de nos troubles et de nos humeurs : le visage est la personne, et il étonne.
Les visages sont des aimants, comment ne pas être tout simplement heureux de se délecter à une terrasse de café de les voir défiler comme au théâtre, sous nos yeux, deviner les gammes de sentiments et de tourments qui les envahissent, une naissance, une souciance, une jalousie, s'en repaître et se sentir en concordance avec eux - reliés -, en choisir un pour aussitôt l'oublier, ou alors y repenser, cette planète nous a touchés, on aurait pu, on aurait dû, appeler, courir, les choses vont si vite, et Proust qui s'émeut : "Ce regard avec lequel un jour de départ on voudrait emporter le paysage qu'on va quitter pour toujours."
Figures de l'au-delà, sacrés sont les visages, ce sont eux qui nous relient à l'infini de nos pensées, de nos rêves éveillés, qui ouvrent nos regards vers l'ailleurs, ce lieu indéfini qui nous conduit au plus profond de nous et au plus secret de l'autre. Les visages se rident, ils sourient, ils ravissent ou effraient, ils racontent au monde leur monde, ils sont Hermès sculpté par Praxitèle, Périclès par Crésilas, la Mélancolie, de Dürer, et la Séphora, de Botticelli, les effarés du Tres de Mayo, de Goya, et l'adolescent Rimbaud photographié par Carjat, ils nous percutent, ils nous hantent, ils nous émeuvent. Par-delà l'espace, par-delà le temps.
Depuis la Grèce antique, en passant par la Renaissance, jusqu'à aujourd'hui, l'Occident a sculpté, peint, photographié des millions de visages, il les a tous sacralisés et bénis, notre culture du portrait nous a portés à ne jamais en banaliser un seul, à ne surtout pas les dissimuler : ils sont nos références esthétiques, nos éblouissements comme les nœuds vivants de nos empathies.
Chaque visage est un morceau d'univers, un zeste de divinité, une parcelle de Dieu qui à Lui seul serait tous les visages. "Le visage est le lieu du sacré par excellence", dit l'anthropologue David Le Breton. Regarder un seul visage, c'est voir l'humanité tout entière, c'est entrevoir le ciel et les étoiles, se laisser happer par l'infini cosmos "dans un pur arrachement au quotidien, sans plus de référence au religieux".
Un visage, une mappemonde de l'au-delà.
Yves Simon
mardi 27 avril 2010
Les mots du néant

vendredi 23 avril 2010
Lucidité

lundi 19 avril 2010
Arthur Rimbaud : la photo retrouvée


« Les paradoxes, dans nos existences, sont omniprésents. Nous cherchons sans trêve l’équilibre et, pour cela, nous tentons l’éternelle fusion avec d’autres âmes. Nous nous obstinons à faire cela, des vies entières.
Pourtant, de frôlements de peau en hasardeuses connexions de sentiments, nous dérivons vers d’étranges nébuleuses, d’improbables constellations où nous nous vaporisons. Nous nous parcellisons, nous nous pixélisons, alors que nous voudrions que soit tangible ce qui ne peut être qu’immatériel.
Nous nous croisons, nous nous enlaçons, nous nous esquivons, nous nous ignorons, nous nous oublions. Parfois, dévoilant nos cicatrices intimes, nous confessons de furtives passions. Etreindre un corps, l’enchaîner à nos désirs, vouloir d’un amour qu’il soit inusable, toujours en éruption, faire des apparences une vérité où se tisseraient à jamais les lettres du mot « ensemble » : nous faisons cela pour échapper à la profondeur obsédante de nos solitudes. Pour échapper à la béance de notre futur.
Nous sommes tragiques, pitoyables, fragiles, nos caresses font jaillir des fluides de nos sexes et des halètements de nos bouches. Nous nous imaginons modernes, tout en chromes et cuirs rutilants, mais nos rencontres successives ne sont que la variation inconsciente de ce qui nous naufrage tout entier : la peur de disparaître, un jour, en feignant de croire à l’inexorabilité de ce point final qui nous attend et hante chacun de nos gestes, chacune de nos pensées. Chacun de nos mots d’amour. »
jeudi 1 avril 2010
Jack London, le Vagabond magnifique (Yves Simon)

De treize à vingt-deux ans, Jack London, grand dévoreur de livres et gros buveur, se plongera, corps et âme, dans une période qu’Yves Simon décrit comme initiatique. Dix années de galères lors desquelles il vivra les expériences qui composeront le terreau de son œuvre future : alcoolique, voyou, pirate, voleur d’huitres, marin, ouvrier, clochard, étudiant, chercheur d'or en Alaska… Yves Simon s’attache à montrer que toutes ces aventures, parfois extrêmes, vont forger l'écrivain et le militant socialiste que l’on connait, qui a vécu au plus profond de ses tripes la genèse d'un ultralibéralisme sans humanité, aux antipodes de l’image du rêve américain. Car l’auteur de « L'Appel de la forêt » et de « Croc-Blanc » a également écrit des romans marxistes comme « Le Talon d'acier » et « Martin Eden ». Jack London est un personnage complexe, plein d’emportements et de tendresse, qui a écrit une œuvre considérable et foisonnante, et qui a voulu vivre intensément, au-delà de ses forces.
Le Vagabond magnifique est un très beau livre, bien documenté, joliment illustré, avec de superbes photographies. Un ouvrage indispensable pour ceux qui aiment Jack London.
« Jack London, le Vagabond magnifique », d’Yves Simon (Editions Mengés)
mardi 16 mars 2010
Fatigue

lundi 15 mars 2010
Urgence

Je suis sidéré par cette croyance, exacerbée par les politiques, par notre système éducatif, que nous sommes sur cette Terre pour travailler, pour consommer et au final rendre des comptes sur nos comportements, fussent-ils les plus intimes. Je ne sais pas si les gens comprendront un jour à quel point ils sont leurrés, à quel point on les bombarde quotidiennement de messages et d’images propres à les rendre tout lisses, tout obéissants, privés de leurs fantaisies et de leurs singularités, des messages et des images d’où s’absentent toute poésie, toute douceur de vivre, toute beauté. Je ne sais pas si les gens comprendront un jour à quel point il est urgent d’entrer en résistance, pour vivre autrement que comme des fantômes dont on n’attend que la capacité productive, que la capacité consommatrice, tant qu’elles sont là. Qu’il est urgent d’inverser le mouvement, pour ne plus se lever chaque matin avec l’angoisse au ventre, mêlée à toutes les fatigues accumulées. Qu’il est urgent de proclamer : « je ne suis plus heureux, je meurs jour après jour de trop d’exigences, de tous vos caprices, je refuse désormais de vous accompagner dans votre folie. Je veux vivre, vivre vraiment, avant de n’être plus qu’une ombre dans le paysage en ruines de mes rêves piétinés».
jeudi 11 mars 2010
Salon du livre de Bondues - Lille Métropole
lundi 8 mars 2010
Yourcenar and c°


dimanche 21 février 2010
Yves Simon à la Rhumerie, un après-midi en hiver

lundi 1 février 2010
Prochaines dédicaces
vendredi 15 janvier 2010
Fernand Pelez

